histoire - Astarot

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Voici l'histoire de cette voiture










l'histoire des Excaliburs

Brooks Stevens a proposé en vain un lifting recto-verso des barattes roulantes qu'Henry J.Kaiser avait imaginé et commencé à produire..., en vain..., parce que la direction (c'est à dire Henry J.Kaiser et son associé Mr Frazer),
les aimaient dans la façon dont elles étaient.
Mais, comme la petite horreur ne se vendait plus, entrainant la firme vers un désastre (c'est peu dire)... et que les ingénieurs sont venus secouer leur patron pour que l'usine modifie le design de l'Henry-J et débute la construction d'une grosse Kaiser V8..., Brooks Stevens a finalement reçu un feu vert (pâle) pour construire une Henry-J Roadster..., à condition de défendre ce projet devant le conseil d'administration de la Kaiser-Frazer Corporation, au moyen d'un courrier percutant...


Brooks Stevens se mit à cette tâche dès le lendemain : "En tant que membre de la SCCA, J'ai toujours souhaité contribuer à la construction d'une voiture de sport à la portée d'un large public car se situant dans la moyenne des prix d'achat des véhicules semblables. En tant que concepteur industriel, il est intéressant de voir ce qui peut être fait avec certains composants 100% américains. Mon plan est de construire trois prototypes de véhicules utilisant le dernier moteur 6 cylindres 161ci des Henry-J, qui sera amélioré en s'inspirant des nouveaux moteurs Alfa-Romeo DACT. Le châssis sera repris mais modifié quant à l'empattement et aux fixations du moteur. Les suspensions seront caractéristiques pour ces roadsters, les moteurs seront améliorés. Les carrosseries devront être construites en aluminium avec une structure tubulaire légère"...



Brooks Stevens et son associé Charles Cowdin.Jr., ont conçu un élégant roadster deux places qui avait quelques ressemblances avec les Allard-J et Lotus Seven, utilisant un minimum de courbures afin de maintenir les coûts d'outillage les bas possible.
Mais Henry J.Kaiser ne voulait pas que les noms de Kaiser et de Frazer soient apposés sur cette voiture.
Brooks Stevens l'a appelée "Excalibur-J" et a continué l'aventure en indépendant.
L'Excalibur-J devait être une voiture de sport au sens classique, équipée de civilités telles que pare-chocs, phares et protections contre les intempéries, pouvant facilement être convertie en voiture de course pour les week-end.
Son prix de vente au détail..., Stevens l'espérait (l'espoir fait vivre), devait être d'environ 2000-2500 $... et l'idée semblait très bonne.
Première sortie pour l'Excalibur N°1 à Elkhart Lake, Wisconsin, au début de 1952, où les associés de Brooks Stevens, Ralph Knudson, Bob Wilder, Bill Tilden et Dick l'irlandais ont pris la voiture pour les essais.
Ce premier prototype, avec le moteur F-Willys, a été inscrit à Janesville, Wisconsin, pour une course sur route ouverte en juillet.
L'Excalibur-J a fini deuxième dans la catégorie D avec Ralph Knudson à son volant..., puis, elle a remporté le Hillclimb de Janesville avec le meilleur temps de la classe D et le second rang global de la journée, juste après une Allard équipée d'un Cadillac V-8 de 331ci !
Pour 1953, Brook Stevens a jeté son dévolu sur les Douze Heures de Sebring.
Deux Excalibur, l'une équipée d'un moteur L, pilotée par Ralph Knudson et Jim Feld..., et l'autre équipée d'un moteur F, pilotée par Dick l'irlandais et Hal Ullrich, ont été inscrites.
Dick l'irlandais, a terminé deuxième, derrière une Aston Martin dans la catégorie D !
Le reste de 1953, cependant, a été plus enrichissant.
A Dubuque, Iowa, dans le Hillclimb de Mai, Ralph Knudson a terminé premier en classe D et troisième au classement général.
Hal Ullrich et Ralph Knudson ont fini respectivement deuxième et troisième dans la même classe D à Champ Chanute, dans l'Illinois, lors des courses de juin..., tandis qu'une Excalibur-J a terminé deuxième en classe D à Offutt , sur l'Air Force Base du Nebraska.
Dans ces deux courses il a fallu un V12 2,7 litres Ferrari pour battre les Excalibur-J.
De nombreux autres courses ont été remportées en 1953, contre les puissances Jaguar XK120S..., C-type... et V-8 Allard... ainsi que les V12 Ferrari !
Et, lorsque Ullrich a terminé premier de la classe D à Watkins Glen, ce fut la plus extraordinaire victoire de l'année !



Fin 1953, Brooks a reçu le prix de "l'International New York Motor Sports Show", pour avoir créé un remarquable roadster américain de sport et de compétition dans la classe des voitures à bas prix.
Mais un obstacle est apparu sous la forme d'Henry J.Kaiser lui-même... qui n'aimait pas les voitures de ce type !
Alors que Brooks Stevens s'inquiétait que Kaiser-Frazer ne mettait pas en route une unité de production pour fabriquer l'Excalibur-J..., Henry J.Kaiser a pontifié : "Nous ne sommes pas une entreprise de construction de voitures de sport".., ce qui a été rapidement repris par d'innombrables membres du conseil d'administration de la Kaiser-Frazer Corporation..., un couperet étant tombé identiquement de même  pour la belle et spectaculaire Kaiser-Darrin, un roadster avant-gardiste à portes coulissantes...
Brooks Stevens, cependant, était trop enthousiaste pour abandonner... et s'en alla de l'avant avec les trois voitures de course, décidé de continuer cette aventure en utilisant ses propres fonds, espérant que Henry J.Kaiser reviendrait finalement l'approuver.
Quelques mois plus tard, en début 1954, la Kaiser-Fazer faisait faillite...
Tout au long de 1954, l'Excalibur-J a continué d'impressionner les amateurs de courses automobiles, surtout qu'elles gagnaient haut la main contre des machines beaucoup plus puissantes comme les Ferrari...
Bob Gary a terminé quatrième au général (toutes catégories) en 1954 lors du Grand Prix du Wisconsin !
Ullrich aurait probablement terminé plus haut dans le classement, s'il n'avait pas été victime d'un accident durant le deuxième tour.
Ensuite, jusqu'en 1958, les Excalibur-J ont généralement battu et défait à plate-couture, toutes les voitures en lice, sauf une paire de C-type Jaguar et une Frazer Nash..., mais les Excalibur-J ont vaincu toutes les Jaguar XK120s, les Amolt-Bristol... et les Ferrari !
Excusez du peu...
J'espère que les Ferraristes qui liront ceci, ou qui en seront informés (on peut toujours rêver, non ?), regarderont à l'avenir les Excalibur d'un autre oeil...
Les Excalibur-J ont continué de remporter des courses, impressionnant tout le monde et débutant ainsi la construction du mythe Excalibur...
Al Ullrich et Carl Haas ont même remporté la classe B de la "Road America 500" en 1958.
À ce stade de succès, Brooks Stevens, comblé, couronné de lauriers, s'est retiré des courses (tout comme d'autres se rangent des voitures)...
Notez qu'il était bien obligé de se retirer..., puisque l'usine Kaiser-Frazer avait fermé ses portes en 1954, tout en réalisant un geste ultime : lui offrir une quantité impressionnante de pièces d'Henry-J..., des boîtes de vitesses surmultipliées, des moteurs complets et divers équipements.
Les trois Excalibur-J de course ont finalement été placées au Musée que Brooks Stevens avait ouvert à Mequon, dans le Wisconsin.
Brooks Stevens a continué en 1959 de concevoir des voitures extraordinaires, telle la fameuse Excalibur Hawk, un coupé très en avance sur son époque... et cela avec l'appoint de ses deux fils, David et William-Steve.
A Mequon, Wisconsin, le second fils William-Steve Stevens, était expert à l'administration quotidienne, tandis que l'aîné, David, était axé sur la conception et l'ingénierie (le plus jeune fils, Keith, était encore à l'école à cette époque).
Conçu pour être une machine de course exclusivement, le coupé Excalibur Hawk a été construit selon les idées de David Stevens.
La voiture, basée sur des composants de la Studebaker Hawk, utilisait son V8 289 ci suralimenté par un compresseur Paxton.



Le style de la carrosserie a été voulu, volontairement, très agressif, affichant même des traits de conception très marquants.., qui seront copiés par Harley Earl sur la Corvette Sting Ray 1963 !!!
Ainsi que sur la Shelby Cobra Daytona Coupé...
L'Excalibur Hawk Coupé a été engagée en course, mais n'a jamais atteint le succès de sa devancière, l'Excalibur-J.
Mais comme Kaiser-Frazer n'existait plus... et que Brooks Stevens était confronté chez Studebaker à des défis commerciaux importants, il a ainsi décidé d'utiliser toute la mécanique des Studebaker, ainsi que leur châssis...
Une Excalibur Hawk Roadster a été conçue, mais jamais construite.
Ce sont des modèles réduits des deux styles de carrosserie et surtout l'illustration d'une Excalibur Hawk Roadster montrée en dessin sur la couverture de février 1961 du magazine Motor Sports, qui a semé durablement la confusion dans les esprits..., car jusqu'au début des années 1990, l'Excalibur Hawk Roadster restait dans les mémoires.
En 1961, Egbert McCulloch, nommé président de Studebaker, téléphone immédiatement à Brooks Stevens pour qu'il redessine la Studebaker GT Hawk, fasse un "facelift" de la Studebaker Lark... et pense à créer une nouvelle Studebaker sportive, un projet nommé "Avanti" sur lequel travaille déjà Raymond Loewy.
Mais c'est là une autre histoire..., curieusement très semblable à l'affaire Henry-J..., une autre histoire de laquelle naitront les Excalibur séries 1 à 5, telles que vous les connaissez comme inspirées des Mercedes d'avant guerre...



Pour vous aider à mieux comprendre l'aspect mythique des Excalibur, il faut vous rendre compte que toutes les victoires engrangées par les Excalibur-J, l'ont été presque 10 ans AVANT l'arrivée des AC-Shelby Cobra Roadster (1964)..., le coupé Excalibur Hawk étant lui en avance de 6 ans sur la Cobra Daytona Coupé...
Et battre les mêmes Ferrari V12 dans les années cinquante, ces mêmes Ferrari qui sont acquises par des vauriens bornés pour des millions d'euros..., c'est un sacré pied de nez envers certains maîtres-à-penser qui refusent une Excalibur à compresseur Paxton avec pedigree d'époque et acceptent une Auburn réplica en plastique, louée comme une des merveilles du monde !
Ce que les Excalibur-J ont principalement mis en évidence, c'est la force innée et la durabilité de ce que beaucoup ont tourné en dérision comme étant un fer édenté.
Battre une multitude de concurrents européens aux noms prestigieux, qui ne sont pas seulement plus exotiques, mais beaucoup plus cher, c'est un piedestal pour le moteur 6 cylindres de la si laide Henry-J !
Brook Stevens a ainsi été prouvé qu'il était aussi compétent que les Européens dans la création de véritables voitures de sport, capables de concourir le week-end et d'être conduites relax, en ville, la semaine... et cela à partir de composants de masse de tous les jours de production...
       
Bob Shaw, 75 ans, est resté un grand passionné de l'automobile.
Il a été propriétaire de quelques voitures extraordinaires, y compris des Bugatti, une Type 38 et une 51 Grand Prix, ainsi que d'une authentique Ford GT40 qui a été utilisée en course.
En 1963, Bob Shaw avait négocié, au nom des frères Schlumpf, l'achat de plusieurs Bugatti auprès de John Shakespeare, propriétaire à cette époque d'une des plus grandes collections d'automobiles (Aujourd'hui, la collection fait partie du Musée National de l'Automobile à Mulhouse, France).
Bob Shaw a également été propriétaire de diverses marques anglaises comme Morgan, MG, Jaguar, Rolls Royce et Bentley.
Ajoutez à cela des Ferrari et quelques Françaises comme des Renault Alpine... et vous cernerez ce que cet homme sait sur les voitures.
Comme vous venez de le lire ci-avant, les Excalibur-J ont donc couru jusqu'en 1958..., puis ont disparu de la vue du public....
Jusqu'à ce que, dans les années 1980, Bob Shaw réussit à convaincre Brooks Stevens de lui permettre de rouler dans une des trois Excalibur-J dans une course vintage.
Et cela a engendré plus que de l'intérêt... : l'envie d'en posséder une, en conséquence directe de son temps passé dans le siège de l'Excalibur-J !
Bob Shaw, complètement accroc du sport automobile vintage, a décidé que l'ultime hommage à son ami Brooks Stevens serait de construire le Roadster Excalibur Hawk qui n'avait jamais existé... et d'être en mesure de courir avec cet engin mythique dans divers évènements historiques automobiles (comme on le dit vulgairement : c'était du flan caramel)...
Donc, après 5 ans dont on ne sait strictement rien..., en 1985, il a contacté son ami et manufacturier expert : Chuck Rahn, à Scottsdale, en Arizona, ancien pilote sur l'Excalibur-J (belle brochette de spécialistes), pour construire le châssis et la voiture à l'aide des plans originaux de Brooks Stevens et de ses dessins..., mais aussi avec le prèt de l'Excalibur Hawk Coupé afin d'en réaliser des moulages...








Les Modeles

La marque Excalibur, États-Unis 1951 - 1989
La marque de véhicules automobile Américaine Excalibur fut fondée en 1951 et arrête son exploitation de voitures en 1989.
1951 : la marque est créée par le styliste Brooks Stevens à Milwaukee (Wisconsin).
Le premier modèle, l' "EXCALIBUR J" a été fabriquée sur un châssis Kaiser Henry J avec moteur Willys de 2000cc. La carrosserie roadster à 2 places fut dessinée par le créateur de l'entreprise lui-même, elle ressemblait très vaguement voire grossièrement à une Bugatti.
1952 : prototype avec moteur Alfa Romeo sans suite. 1953 : alors qu'il voulait engager deux voitures, B Stevens a essuyé le refus des organisateurs des 24h du Mans.
1954 arrêts de fabrication. 1961 : avec ses deux fils il présente au Salon de New York, une nouvelle Excalibur avec moteur V8 Lincoln de 8 litres et 450cv, sans suite.
1964 : naissance de l' "EXCALIBUR SSK ROADSTER" 2 places sur le châssis moteur de la Studebaker Convertible.
1965 : commercialisation de ce modèle sur un ensemble châssis moteur Chevrolet Corvette de l'époque soit 327cid et 300cv à 5000t/mn. La boite est une manuelle 4 rapports mais il est possible d'avoir en option la boîte Chevrolet Powerglide. Le nombre d'exemplaires construits cette année là n'est pas connu mais le prix de base était de $7200.
1966 : une finition "EXCALIBUR SS ROADSTER DELUXE" vient s'ajouter à la première. Elle est vendue $8000 au lieu de $7250. La production des deux finitions a été de 88 véhicules.
27 "Excalibur 35X" ont été fabriqués chez Michelotti à Turin (Italie) entre 1966 et 1969, réplique de la Bugatti avec mécanique... Opel Commodore GS c'est à dire 6 cylindres de 2500cc développant 130cc. Un modèle très européanisé.
1967 : nouveau modèle 4 places cette fois, l' "EXCALIBUR SS PHAETON". 87 véhicules produits pour les trois modèles. De plus il est possible d'avoir le moteur Corvette modifié développant 400cv au lieu de 300.
1968 : nouveau modèle réplique de la Bugatti, l' "EXCALIBUR 35X".
1969 : fin de cette série I qui a totalisé moins de 500 véhicules en cinq ans.
Période 1965/1969 : la Séries I a produit 386 véhicules, 259 roadsters SSK, 100 phaétons et 27 Roadsters 35X (style Bugatti).
1970 : apparition de la "EXCALIBUR SERIES II" toujours avec les trois mêmes modèles mais qui ont gagné en longueur.
1974 : abandon du modèle SSK Roadster, Restent deux modèles, le "Roadster SS" 2 places et le "Phaeton SS" 4 places à $16000 chaque.
Période 1970/1974 : la Séries II a produit 342 véhicules, 270 phaétons et 72 roadsters.
1974 : abandon du modèle SSK Roadster, restent deux modèles, le "Roadster SS" 2 places et le "Phaeton SS" 4 places.
1975 : augmentation brutale du prix à $19000 sans aucune modification. 639 modèles produits pour ces 6 premières années de la séries II.
La Série III débute déjà avec 90 unités cette année 1975.
1980 : arrivée de la série IV en phaétons et roadsters.
1984 : quelques unités 12 roadsters et 38 phaétons "Spécial Anniversary" clôturant la séries IV.
1985 : arrivée de la Séries V.
1986 : en plus des roadsters et phaétons, un modèle "Excalibur LIMITED" et quatre modèles "Excalibur ROYAL" voient le jour.
1988 : en plus des roadsters et phaétons, 47 "Excalibur SEDAN" voient le jour.
1988 : en plus des roadsters et phaétons, 54 "Excalibur SEDAN" et surtout 13 "Excalibur LIMO" voient le jour.
1989 : dernière année de production de la Séries V mais aussi des Excalibur après 3166 exemplaires fabriqués depuis 1965.
Production de véhicules anciens de la marque Excalibur, nombre d'exemplaires par période : - Période 1965/1969 : la Séries I a produit 386 véhicules, 259 roadsters SSK, 100 phaétons et 27 Roadsters 35X style Bugatti. - Période 1970/1974 : la Séries II a produit 342 véhicules, 270 phaétons et 72 roadsters. - Période 1975/1979 : la Séries III a produit 1141 véhicules, 1065 phaétons et 76 roadsters. - Période 1980/1984 : la Séries IV a produit 935 véhicules, 786 phaétons et 159 roadsters, mais également 38 phaétons et 12 roadsters en série spéciale "Anniversary Jubilee". - Période 1985/1989 : la Séries V a produit 389 véhicules, 215 phaétons, 111 sedans, 55 roadsters, 13 limousines et quelques productions spéciales 4 Royal et 1 Limited.

Serie I





Serie II



Serie III



Serie X35





Serie IV





Serie V





Sedan







La Royal



Limousine



Et la Cobra

















Quelques images



























Apres la fête le travail
Remise en etat complet de la voiture...
les Travaux ont commencé le 10 septembre 2014
jusqu'au 20 avril 2016
soit 19 mois .

Les hommes qui ont rendu cela possible....








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